LE MARCHE DU VÉHICULE ELECTRIQUE
LE MARCHE DU VÉHICULE ELECTRIQUE
La mobilité électrique se développe à un rythme très rapide. En 2018, la flotte mondiale de voitures électriques a dépassé 5,1 millions, en hausse de 2 millions par rapport à l’année précédente et a presque doublé le nombre de ventes de voitures électriques neuves. La République populaire de Chine reste le plus grand marché mondial de voitures électriques, suivi de l’Europe et des États-Unis. La Norvège est le leader mondial en termes de part de marché des voitures électriques.
Les politiques jouent un rôle essentiel. Les principaux pays en matière de mobilité électrique utilisent une variété de mesures telles que des normes d’économie de carburant associées à des incitations pour les véhicules à émission nulle et à faibles émissions, des instruments économiques qui aident à combler l’écart de coût entre les véhicules électriques et conventionnels et le soutien au déploiement de l’infrastructure de recharge. De plus en plus, le soutien politique est étendu pour répondre à l’importance stratégique de la chaîne de valeur de la technologie des batteries..
La réponse du secteur privé aux signaux de politique publique confirme la montée en puissance de l’électrification des transports. En particulier, les annonces récentes des constructeurs automobiles sont ambitieuses quant aux intentions d’électrifier les marchés des voitures et des autobus. La fabrication de batteries connaît également d’importantes transitions, notamment d’importants investissements pour accroître sa production. Les services publics, les opérateurs de points de recharge, les fabricants de matériel de charge et d’autres parties prenantes du secteur de l’énergie stimulent également les investissements dans l’infrastructure de recharge.
En 2030, les ventes mondiales de véhicules électriques atteindraient 23 millions et le stock dépasserait 130 millions de véhicules. Il est intéressant de noter que des incitations fiscales sont présentes dans toutes les régions du monde pour parrainer cette transformation majeure pour les populations.
L’activité de rénovation électrique est déjà une réalité dans plus de 22 pays à travers le monde, y compris nos principaux voisins européens.
Ils favorisent la transformation d’un véhicule à essence, ou diesel, à l’électrique et facilitent l’immatriculation officielle d’une voiture.
La rénovation électrique répond aux grands défis majeurs du développement durable.
Avec un bannissement inévitable des voitures thermiques des grandes et moyennes villes dans un avenir proche (en raison des émissions de CO2), une économie circulaire dynamique, la réhabilitation des véhicules en parfait état pour continuer à rouler avec l’électricité, plutôt que de les détruire et de construire de nouvelles voitures à partir de zéro permettra d’économiser beaucoup d’émissions de CO2.
Pour permettre la transition énergétique, l’Union européenne s’est fixée pour objectif de réduire les émissions de CO2 de 40 % d’ici 2030, dans une trajectoire zéro émission nette en 2050.
LE MARCHE FRANÇAIS
Le programme pluriannuel de l’énergie (PEP 2018) a traduit l’ambition Européenne en objectifs relativement ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) (254 Mt de CO2 en 2023), mais ces objectifs ne sont pas compatibles avec des véhicules purement thermiques (32 millions de voitures particulières). Le véhicule électrique apparaît comme l’un des leviers majeurs pour répondre à l’ambition. Le moteur électrique n’émet aucun GES en roulant et la production d’électricité à faible émission de carbone en France réduit encore son impact climatique.
Le marché automobile français des véhicules légers neufs (2,4 millions de ventes annuelles) est divisé en particuliers (marché B2C) et en flottes (marché B2B), composé de 86% de voitures particulières et 14% de véhicules utilitaires légers.
Le marché automobile en France se distingue par l’importance du marché de l’occasion. Pour une voiture neuve vendue, il y en a plus de deux sur le marché des voitures d’occasion. Les graphiques ci-dessous montrent les parts potentielles pour les différents types de véhicules et les prévisions de ventes par type de segments d’acheteurs.
VHR : Véhicules hybrides, VEB : véhicules électriques, VT : véhicules thermiques
2020 | 2023 | 2025 | 2030 | |
S1 (Maison individuelle, 2nd voiture, Classe aisée) |
8000 |
16000 | 21000 | 36000 |
S3 (Maison individuelle, 2nd voiture, Classe moyenne) | 1000 | 2000 | 3000 | 3000 |
S4 (Immeuble collectif, 2nd voiture, Classe aisée) | 1000 | 1000 | 1000 | 1000 |
Total | 10000 | 19000 | 25000 | 40000 |
e-Roadster cible les segments S1, S3 et S4 à partir de 2020.
Le segment des véhicules électriques pour particuliers a augmenté de 24,7 % sur le marché français en 2018 par rapport à l’année précédente. À ce jour, peu de modèles couvrent plus de 90% du marché. L’alliance Renault-Nissan se taille la part du lion: les trois quarts des voitures électriques vendues en France sont Renault Zoe ou NissanLeaf, véhicules urbains..
La plupart sont des « deuxième » voitures , pour les trajets quotidiens. Dans les prochains mois, le marché de l’électrique en France s’enrichira de plusieurs nouveaux modèles: DS3 Crossback E-Tense, première Peugeot 208électrique, Tesla Model3…
Les constructeurs étrangers viseront davantage dans le haut de gamme, comme l’Audi e-tron, la Mercedes EQC, la Volvo XC 40 électrique, et plus encore … mais convertiront également des « citadines » en électrique, Opel Mokka X, Fiat 500 …
En dehors des « hauts de gamme », dans toutes ces offres et à venir, il n’y a aucune voiture « plaisir », découvrable et abordable.
Ce type de voiture ne sera pas la priorité des constructeurs de voiture dans un avenir proche, car trop spécifique et ne couvrant pas un marché de masse, nécessaire pour absorber leurs coûts internes.